bulle0tistique

Si...Alors...

Mardi 31 août 2010 à 1:12

31 août 2010 :

Je ne sais pas encore bien où je vais.
Je me disperse un peu dans tout les sens.
A tel point que j'finis par me sentir morcelée.
Un bout d'coeur par ici, un bout d'esprit par là.

Putin, obligez moi à me stopper un jour dans un endroit précis, avec des objectifs précis.
Sinon je vais finir schizo ... (tu m'diras c'est assez courant dans mon entourage alors une de plus une de moins.)

Je sais parfaitement m'occuper des autres mais...
Je suis instable quand il s'agit de moi même .

Samedi 10 juillet 2010 à 18:39

Allongée sur la table, le trouille au bide.
Le stress qui monte et puis le produit qui passe dans mes veines, je ne contrôle plus rien, ça y'est, je m'endors, mes paupières sont lourdes, 3 paires d'yeux me fixent, attendant le signal du grand chef pour commencer leur devoir.
Je me laisse aller, pour une fois que ce n'est pas à moi de tout gérer, je suis en confiance, Dr C. est un expert, il est franc et humain, tout ce que j'apprécie chez une personne de la science et qui est tellement (trop?) rare.

"-Comment vous sentez-vous?
-A l'ouest"

J'ouvre les yeux, tout s'est bien passé, je suis soulagée jusqu'au moment où je me sens littéralement partir, j'entends les moniteurs s'affoler à peu près autant que la dame chargée de me surveiller.
Je ne sais plus parler, tout est flou et tourne autour de moi, alors c'est ça, je vais crever là, maintenant, dans une salle de réveil minuscule et toute blanche des murs jusqu'au plafond.

Je panique, la dame m'attrape la main un seconde, je suis consciente de tout, j'ai peur, je l'entends crier "docteur venez vite"
Et là tout va très vite, mon rythme cardiaque chute, une longue chute, j'entends le moniteur qui gueule "bipbipbip", je voudrai dire "sauvez moi je vous en prie" mais ma bouche ne veut plus bouger.

Je pense à ces dernières semaines, qui me semblaient interminables et où je pensais ne pas pouvoir m'en sortir, où je me disais que je préférerai être morte que de souffrir encore de la sorte.

Mais là tout s'inverse, je veux vivre putain, pour la première fois depuis bien longtemps je m'accroche à cet espoir en me remémorant tout ce que je me suis interdit de faire dans la vie.

Ce que je tente de décrire ici ne dure qu'une fraction de temps, peut être 3 mn au grand maximum, ça s'agite autour de moi.
On me pose des question je ne peux pas répondre, juste écouter la voix de cette charmante anesthésiste qui va me sauver la vie dire "chute du rythme cardiaque à 30, injectez 30 mg d'atrophine " (ou quelque chose qui ressemble à ça )
Je sens le produit passer dans mes veines, il est plus violent que celui de l'anesthésie. Et puis y'a comme une explosion dans mon coeur, lui qui ne battait plus qu'au pas se met à galoper d'un seul coup, j'arrive à dire "ça bat trop vite", on me rassure, tout rentre en ordre, je suis sauvée...
Comme une deuxième chance, comme si une étoile avait veillé sur moi.
Je suis sauvée...Tout ira bien maintenant.

Dimanche 30 mai 2010 à 12:25

http://bulle0tistique.cowblog.fr/images/1005725.jpg3 mai 2010...

J'voulais écrire quelque chose et puis j'ai oublié ce que c'était exactement...
C'était là dans un coin de ma tête depuis plus d'une semaine (9 jours exactement). Un genre de douleur qu'on entretien comme un masochiste...
ça m'avait piqué, là tout droit en plein dans le bide, en plein dans le coeur, vlan!
Y'avait des mots, ses mots qui m'avaient foutu de la brume dans les yeux...
Ses mots qui m'avaient fait perdre les miens, j'en avais même perdu le goût de la plume, je raturai sans cesse, c'était moche à lire, dénuer de sens, brouillon, sans intérêt.
Un mot par ci, un mot par là, et puis je redécouvre ce qu'on appelle ponctuation...
ça glisse sur la feuille, ça sort de ma bouche, je dégueule des flots de mots ininterrompus...
Et puis il y a les larmes maintenant, ses foutues larmes que je ne connaissais plus depuis longtemps et qui se mettent à rythmer mon quotidien...
J'essuie...Je sèche...Je suis aride...Il faut que je colmate les fuites ou je n'aurai bientôt plus assez d'eau dans mon corps...
Je voudrai revenir mais j'ai peur qu'on me claque la porte au nez. Encore...
Alors je préfère me tordre à l'abri des regards, à l'abri des phrases qui blessent puis passent en boucle dans la tête...
Je respire avec peine, mais je respire encore. Comment? Bonne question.
Je m'endurcit, je sens que le ciment prend de partout, des pieds à la tête, et à l'intérieur aussi...

Je ne serai bientôt plus qu'un bloc de béton...

Dimanche 30 mai 2010 à 12:20

http://bulle0tistique.cowblog.fr/images/bretagne065.jpgTexte du 17/03/2010


Et puis, ce soleil qui revenait enfin, éloignant un peu les nuages que j'avais dans la tête...
Le regard planté vers l'horizon...J'avançais à tâtons, mais j'avançais tout de même, d'un pas incertain et lourd qui m'enfonçait parfois trop dans le sol...

"Tout finira par s'arranger"

ça me résonnait dans la tête, comme le refrain d'une chanson avortée au coin de mes yeux...
J'avais le coeur quelque peu perdu, ne sachant plus très bien à quel rythme il devait battre...
Je ne parvenais plus à différencier les gens mal attentionnés des petits anges qui frôlaient ma vie de leurs ailes bienveillantes..
Certains étaient partis, ils me manquaient d'ailleurs mais j'avais trop peur de leur dire et d'essuyer un rejet de plus...
Alors je ne disais plus rien, je me contentais de sourire quand il le fallait...
Un sourire de circonstance vaut toujours mieux qu'une absence de sourire...
J'avais souvent froid, malgré la venue soudaine des beaux jours...

J'aurai voulu que quelqu'un me prenne dans ses bras pour ne plus me lâcher...

Je regardais les enfants rire dans le parc pas loin de chez moi et alors ça me redonnait confiance...
J'étais aussi décousue que ce texte, m'agitant dans tous les sens pour masquer le fait que je ne savais finalement pas où aller...
Des gens disparaissaient, ne laissant que les souvenirs que j'avais partagé avec eux...
Des gens que je ne retrouverai pas, perdu là haut dans le Ciel, j'en avais enfin pris conscience...
Mais d'autres étaient toujours là de près comme de loin et c'était finalement ça l'essentiel...

"Tout finira par s'arranger"

Dimanche 30 mai 2010 à 12:17

http://bulle0tistique.cowblog.fr/images/1005729.jpgTexte datent du 6 mars 2010

Alors j'ai avancé...
Ignorant avec précision les coups que l'ont tentait de m'adresser...
Trébuchant sur un sol instable mais persistant par envie de le dompter...
Ma vie rythmée par des nouvelles de moins en moins réjouissantes...

Pendant un instant, plus ou moins bref, j'ai cru que j'allais m'écrouler...je me suis vu là gisant sur le sol, le corps inanimé, débranché de toute énergie...
Et puis avec peine, les bras tremblants je me suis redressée, d'abord à genoux, ensuite à quatre pattes, les mains écorchées à force de s'agripper pour ne pas retomber dans des choses qui me dépassaient.
Et puis enfin, avec initialement quelques pertes d'équilibres, je me suis relevée, vraiment...
Les deux pieds bien parallèles et plantés dans le sol...
J'ai appris à respirer de nouveau, avec cet oxygène qui au départ te brûle les poumons...
Les aliments ont petit à petit retrouvé leur saveur, eux qui avait perdu leur goût depuis un temps si lointain...
Ensuite, j'ai recommencé à sourire, une sorte de sourire automatique, de sourire en carton que l'on adresse à tous et à personne en même temps...
Puis, lentement, les coups durs de la vie ont à nouveau entaillé ma chaire, je les ai ignoré pour moins souffrir; ce sourire tout neuf planté sur mon visage, cet air de clown jamais triste qui avance sur scène en faisant la conne à chaque minute...
J'ai cessé de penser à l'avenir parce que c'est ça qui me faisait peur, j'ai appris à apprécier chaque minute, même les pires, celles qui nous aide à relativiser nos plaintes...
J'ai avancé encore un peu plus, d'un pas rapide et sur...
Et puis, à partir de ce jour j'ai gravi les montagnes qui se présentaient à moi au lieu de les fuir comme je l'avais fait jusqu'à présent...
J'me suis pris des dénivelés à te couper le souffle, des efforts musculaires à en perdre un bras ou une jambe...

J'ai pas fini de gravir tout ça, il me manque un je ne sais quoi pour avoir la force d'achever ma route...certaines personnes que j'ai laissé au pieds de la montagne parce que j'avais peur de ne pas réussir à "faire comme si" face à eux, peur de m'écrouler à nouveau, peur d'être moi même sans doute...

Alors je continues d'avancer, lentement, à mon rythme, certains jours avec peine, d'autres avec force...

(Parait que je suis une fille faible...le genre de fille faible qui garde beaucoup de choses pour elle, et qui souffre en silence lorsque la nuit tombe, le genre de fille faible, qui encaisse sans rien dire...le genre de fille faible, plutôt forte quand même non?)
 

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